Vos lectures

[[MGK]Spalk]

Moi qui croyais que tu ne quittais jamais ton magnifique pyjama bleu clair et blanc, je suis désappointé

[[MGK]Enrom]

Ah ouais, j'imaginais la tenue nuit comme étant juste le pantalon du fameux "Els's pyjama". Merde alors.

[[MGK]Barthiméus]

vos lectures : celle de ces derniers posts fut fort divertissante merci le weyr

[MGK GeorgeS]

Ils sont jaloux d'une certaine légèreté... jaloux comme le percheron l'est du pur sang... jaloux d'être lourds... infirmes... ils pèsent... ils sont infirmes, n'est-ce pas... la lourdeur les rend infirmes... par conséquent, on peut se méfier d'eux, ils sont prêts à tout... Oh ! oui !... prêts à tout !...

[[MGK]Enrom]

LF Céline ?

[MGK GeorgeS]

A l'oral et mal cité.

[MGK GeorgeS]

C'est fou comme je retrouve Nietzsche chez tous les auteurs qui lui sont postérieurs et qui me parlent. Le dernier extrait de Céline que j'ai mis me faisait penser à l'allégorie de la caverne réduite en cendre par Nietzsche... mais j'aurais du mal à exprimer clairement ce sentiment, il me faudrait chercher des extraits et déjà je sens monter de mon pubis un désir impérieux de me masturber afin de retrouver une sorte de quiétude bien agréable.
Voilà un tout petit bout de Nabe :

Spoiler :

C'est l'ex-endroit qui est le néo-envers. Moi je suis l'endroit, l'envers c'est les autres.

Spoiler :

10. Une espèce d'atavisme.
J'interprète le plus volontiers les hommes exceptionnels d'une époque comme
les pousses tardives, soudainement émergées, de cultures passées et des forces
de ces cultures : en quelque sorte comme l'atavisme d'un peuple et de ses
mœurs : - c'est ainsi seulement que l'on pourra trouver chez eux quelque chose à
interpréter ! Maintenant ils apparaissent étranges, rares, extraordinaires : et celui
qui sent en lui ces forces est obligé de les soigner, de les défendre contre un
monde ennemi, de les vénérer et de veiller à leur croissance : et il devient ainsi
soit un grand homme, soit un original et un fou, à moins qu'il ne périsse à
temps. Autrefois ces qualités rares étaient habituelles et elles étaient, par
conséquent, considérées comme vulgaires : elles ne distinguaient point. Peut-
être étaient-elles exigées, posées comme condition; il était impossible de grandir
avec elles, pour une raison déjà, c'est qu'il n'y avait pas de danger pour que l'on
devienne, avec elles, fou et solitaire.

Quand j'aurai le temps j'essayerai de synthétiser ma pensée sur la noblesse de coeur dans un monde désacralisé.

[|MGK|Elsweyr]

Tiens, t'es tombé sur Marc-Edouard. C'est pas surprenant.

[MGK GeorgeS]

Je me laisse guider ^^
A ce propos je prends les conseils de lecture.
J'aurai fini Antigone ce soir.

[MGK GeorgeS]

The suicide kid


I went to the worst of bars
hoping to get
killed.

But all I could do was to
get drunk
again.

Worse, the bar patrons even
ended up
liking me.

There I was trying to get
pushed over the dark
edge
and I ended up with
free drinks
while somewhere else
some poor
son-of-a-bitch was in a hospital
bed.

Tubes sticking out all over
him
as he fought like hell
to live.

Nobody would help me
die as
the drinks kept
coming,
as the next day
waited for me
with its steel clamps,
its stinking
anonimity,
its incogitant
attitude.

Death doesn't always
come running
when you call
it,
not even if you
call it
from a shining
castle
or from an ocean liner
or from the best bar
on earth (or the
worst).

Such impertinence
only makes the gods
hesitate and
delay.

Ask me : I'm
72.

[MGK GeorgeS]

L'automne est précoce et démarre en trombe. Comme d'hab. Bordel...

Spoiler :

[MGK GeorgeS]

Quelqu'un a-t-il lu J'irai cracher sur vos tombes ?
Je viens de le finir et je ne sais pas trop quoi en penser.
J'aimerais des avis ou des analyses. Je n'arrive pas à le digérer.
Et arrêtez de me laisser seul dans ce topic !

[[MGK]Enrom]

Pas le temps de lire en ce moment. Je n'ai toujours entendu que du bien de Vian, même si son style a rebuté certaines personnes.

[MGK GeorgeS]

Dans celui-là on ne peut pas vraiment être rebuté par le style. C'est plus l'ambiance orgiaque malsaine qui peut écoeurer, ainsi que certains passages trash.
Je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre pourquoi cette ambiance et ce débordement de violence... peut-être pour vendre ? Ce fut un des premiers romans publiés de l'auteur et un best-seller.
Je crois que c'est un des romans que j'ai le moins apprécié parmi ceux que j'ai lus et dont j'attendais quelque chose. Peut-être que je suis passé à côté...

[[MGK]Martini]

Pas lu, désolé !

[MGK GeorgeS]

Cependant je vous présenterai surement un topo sur Melmoth.

Ce serait cool.

[MGK GeorgeS]

En attendant que ma librairie reçoive Les jeunes filles, j'ai pris quelques trucs un peu au hasard.
Pour l'instant j'en ai lu qu'un, et il s'agit de la correspondance entre Céline et la N.R.F. qui fut son éditeur d'après-guerre. C'est assez drôle de voir les rapports parfois houleux, toujours comiques, qu'il entretenait avec ses correspondants, et on y retrouve le style du vieux bonhomme (même si son âge n'était pas très avancé, il était ressorti bien diminué de la guerre de 39... un vioque à 50 ans).
Après avoir lu ça on ne peut que le trouver attachant.
Je vous mets la dernière du recueil, qui est également la dernière lettre connue de l'auteur. Ecrite la veille de sa mort.

A Gaston Gallimard, le 30 juin 1961

Mon cher éditeur et ami.
Je crois qu'il va être temps de nous lier par un autre contrat, pour mon prochain roman "RIGODON"... dans les termes du précédent sauf la somme - 1500 NF au lieu de 1000 - sinon je loue, moi aussi, un tracteur et vais défoncer la NRF, et pars saboter tous les bachots !
Qu'on se le dise !
Bien amicalement votre
Destouches

Même dans la tombe il gueule encore !

[MGK GeorgeS]

Je relis Candide... On dirait que Céline s'en est très largement inspiré pour le Voyage.
C'est aussi frappant que lorsqu'on enchaîne Avatar et Pocahontas.

[MGK GeorgeS]

Ma librairie a reçu les quatre tomes que j'attendais mais je n'ai pas les moyens d'aller les chercher

La révolte métaphysique est le mouvement par lequel un homme se dresse contre sa condition et la création toute entière. Elle est métaphysique parce qu'elle conteste les fins de l'homme et de la création. L'esclave proteste contre la condition qui lui est faite à l'intérieur de son état ; le révolté métaphysique contre la condition qui lui est faite en tant qu'homme. L'esclave rebelle affirme qu'il y a quelque chose en lui qui n'accepte pas la manière dont son maître le traite ; le révolté métaphysique se déclare frustré par la création. pour l'un et l'autre, il ne s'agit pas seulement d'une négation pure et simple. Dans les deux cas, en effet, nous trouvons un jugement de valeur au nom duquel le révolté refuse son approbation à la condition qui est la sienne.
L'esclave dressé contre son maître ne se préoccupe pas, remarquons-le, de nier ce maître en tant qu'être. Il le nie en tant que maître. Il nie qu'il ait le droit de le nier, lui, en tant qu'exigence. Le maître est déchu dans la mesure même où il ne répond pas à une exigence qu'il néglige. Si les hommes ne peuvent pas se référer à une valeur commune, reconnue par tous en chacun, alors l'homme est incompréhensible par l'homme. Le rebelle exige que cette valeur soit clairement reconnue en lui même parce qu'il soupçonne ou sait que, sans ce principe, le désordre et le crime régneraient sur le monde. Le mouvement de révolte apparaît chez lui comme une revendication de clarté et d'unité. La rébellion la plus élémentaire exprime, paradoxalement, l'aspiration à un ordre.
Ligne à ligne cette description convient au révolté métaphysique. Celui-ci se dresse sur un monde brisé pour en réclamer l'unité. Il oppose le principe de justice qui est en lui au principe d'injustice qu'il voit à l'oeuvre dans le monde. Il ne veut donc rien d'autre, primitivement, que résoudre cette contradiction, instaurer le règne unitaire de la justice s'il le peut, ou de l'injustice, si on le pousse à bout. En attendant, il dénonce la contradiction.

La phrase en gras me lâche plus.