Vos lectures

[MGK GeorgeS]

Je l'ai vu il y a peu de temps pour la première fois (je sais je suis un inculte total...) et je l'ai trouvé pas mal ce film, même si le genre "gangsters, braqueurs pros, etc" ne me passionne pas beaucoup en général...
Je n'avais pas remarqué qu'il citait le docteur Destouches... Mais dans ce cas ils réutilisent pas bien son propos... Bref.

J'ai un site sympa avec des bouquins interdits si vous voulez. Je ne crois pas qu'interdire des bouquins c'est seulement prendre les lecteurs pour des idiots dénués d'esprit critique : c'est aussi écrire l'Histoire et l'écrire en raturant ce qu'elle a de déplaisant... c'est malhonnête tout simplement...
Enjoy : http://www.quellehistoire.com/ebooks.html

EDIT : j'oubliais qu'il y avait des perles de la littérature là-dedans...

EDIT 2 : Voilà ce qu'on peut lire en haut de la page : "Certaines oeuvres exposent des théories ou des idéologies incompatibles avec les notions de démocratie et de respect des droits de l'homme."
En lisant ça je pensais trouver le talmud mais il n'y est pas. je vous conseille de lire le Talmud, il faut savoir qu'en France 9 rabbins sur 10 reconnaissent se livre, que des gens très puissants se revendiquent de cette idéologie, et que par conséquent il est impératif de se faire une idée sur cette dernière, vous ne serez pas déçus
Je précise qu'il est écrit, entre autres, que lorsqu'un juif viole une non-juive (on dit "goy" pour "non-juif") alors cette acte ne peut rester impuni car la goy a tenté le juif, elle a mal agi.
DSK, inutile de le préciser, est un juif se réclamant du Talmud... il a déclaré se lever chaque matin en se demandant ce qu'il pourrait faire ce jour pour Israël... a appelé les juifs de France à s'investir politiquement pour défendre les intérêts de l'Etat hébreux... plaide non-coupable... Moralement, d'après son idéologie, il n'a pas commis de faute, c'est important de savoir tout ça.
Faut savoir aussi que BHL se revendique ouvertement du Talmud, lisez-le vous verrez un peu l'état du "philosophe"-milliardaire-qui-a-la-main-mise-sur-les-médias...
Je suis parti un peu loin là... C'est que je pense que rien que la connaissance des religions dominantes peut aider grandement à la compréhension de l'Histoire et par suite de son époque.

[[MGK]Enrom]

Pour des bouquins interdits, ils sont pas mal connus quand même...

Merci pour le site, je le garde pour un moment libre plus tard.

[MGK GeorgeS]

Je me doutais que quelqu'un ferait cette remarque mais je n'ai quand même pas précisé qu'il ne s'agissait pas uniquement de bouquins interdits...
Bien sûr que le Horla est en accès libre... mais pas l'école des cadavres.
C'est bien le Horla de toute façon alors m'emmerdez pas ^^
Putain j'ai une de ces bonne humeur aujourd'hui, c'est pas tous les jours... ^^

[MGK GeorgeS]

Le mythe de l'éternel retour nous dit, par la négation,
que la vie qui va disparaître une fois pour toutes et ne
reviendra pas est semblable à une ombre, qu'elle est sans
poids, qu'elle est morte dès aujourd'hui, et qu'aussi
atroce, aussi belle, aussi splendide fût-elle, cette beauté,
cette horreur, cette splendeur n'ont aucun sens.

Ah ok c'est donc ça... je crois que je peux piger ça... alors je vais réessayer de lire Nietzsche peut-être que je comprendrai mieux cette fois...

[|MGK|Elsweyr]

Le Gai Savoir est globalement compréhensible. Par exemple, et ça pourrait te parler :

« Se trouver un travail pour avoir un salaire : - voilà ce qui rend aujourd'hui presque tous les hommes égaux dans les pays civilisés ; pour eux tous le travail est un moyen et non la fin ; c'est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant.
Or, il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans plaisir : ils sont délicats et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d'un gros gain lorsque le travail n'est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d'hommes rares font partie les artistes et les contemplatifs, mais aussi ces oisifs qui passent leur vie à la chasse ou bien aux intrigues d'amour et aux aventures. Tous cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s'il le faut. Sinon, ils sont décidés à paresser, quand bien même cette paresse signifierait misère, déshonneur, péril pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas tant l'ennui que le travail sans plaisir : il leur faut même beaucoup d'ennui pour que leur travaille réussisse. Pour le penseur et pour l'esprit inventif, l'ennui est ce calme plat de l'âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre les effets à part eux : - voilà précisément ce que les natures inférieures n'arrivent absolument pas à obtenir d'elles-mêmes ! Chasser l'ennui à tout prix est aussi vulgaire que travailler sans plaisir. »

[MGK GeorgeS]

Effectivement ça me parle beaucoup...
Par contre je sais pas si c'est très bon pour moi de lire des trucs qui me confortent dans mes idées. D'abord c'est une perte de temps et en plus mes idées ont des corollaires déplaisants pour les autres... J'aimerais plutôt devenir un type aimable que rester un emmerdeur... Pour l'instant j'ai pas le choix à moins de baisser mon froc mais j'ai du mal...

[|MGK|Elsweyr]

Dans ce cas lis BHL.

[MGK GeorgeS]

J'ai essayé ^^
Ce que je voulais dire c'est qu'il me semble bon de chercher où on se trompe, alors il faut porter plus d'intérêt aux avis divergents du nôtre qu'à ceux qui ne peuvent que nous conforter dans l'illusion d'avoir raison... car on se trompe toujours...
Chez BHL il n'y a pas vraiment d'argument alors ça fait que me conforter, je trouve pas que ce soit une bonne lecture ^^

EDIT : de toute façon je vais lire le gai savoir il est évident que ce ne sera pas vain... Mais je me demande si j'en sortirai aimable voilà tout... C'est mon rêve d'être bien pensant convaincu...

[MGK GeorgeS]

Putain ça tue sa race le gai savoir !
Merci de me l'avoir conseillé deux fois
Oula j'ai pas dormi depuis mon post précédent

EDIT : je l'ai fini... Il faut que je le relise plus attentivement parce que je crois que c'est important... je suis pas convaincu par tout ce qu'il dit mais dans l'ensemble c'est très fort. J'aime beaucoup les poèmes du début aussi. Grosse impression. J'ai trouvé là-dedans des solutions à des problèmes qui me pourrissaient la tête. Bon débarras !

[|MGK|Elsweyr]

Le sujet de Philo en S:

« ... chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu'on appréhende plus de blesser ceux dont l'affection est plus utile et l'aversion plus dangereuse. Un prince sera la fable de toute l'Europe, et lui seul n'en saura rien. Je ne m'en étonne pas : dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr. Or ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu'ils servent ; et ainsi, ils n'ont garde de lui procurer avantage en se nuisant à eux-mêmes.
Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans les plus grandes fortunes ; mais les moindres n'en sont pas exemptes, parce qu'il y a toujours quelque intérêt à se faire aimer des hommes. Ainsi, la vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion.
L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut pas qu'on lui dise la vérité, il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son coeur. »

Pascal.

[|MGK|Elsweyr]

L'harmonie avec soi-même peut rendre aimable aussi.

[MGK GeorgeS]

Le texte de Pascal me fait penser à ce que dit Nietzche de l'amour.

Spoiler :

14. Tout ce que l'on appelle amour.

Avidité et amour : quels sentiments différents nous saisissent à chacun de ces
mots! - et pourtant il se pourrait bien que cela fût le même instinct, dénommé
deux fois; d'une part, il est dénigré du point de vue de ceux qui possèdent déjà,
chez qui l'instinct de possession s'est déjà un peu calmé et qui craignent
maintenant pour leurs « biens »; d'autre part il est glorifié du point de vue des
insatisfaits et des avides qui le trouvent bon. Notre amour du prochain - n'est-il
pas un désir impérieux de nouvelle propriété? Et n'en est-il pas de même de
notre amour de la science, de la vérité, et, en général, de tout désir de
nouveauté? Nous nous fatiguons peu à peu de ce qui est vieux, de ce que nous
possédons avec certitude, et nous nous mettons à étendre de nouveau les mains;
même le plus beau paysage où nous vivons depuis trois mois n'est plus certain
de notre amour, et c'est un rivage lointain qui excite notre avidité. L'objet de la
possession s'amoindrit généralement par le fait qu'il est possédé. Le plaisir que
nous prenons à nous-mêmes veut se maintenir en transformant en nous-mêmes
quelque chose de toujours nouveau, - c'est là ce que l'on appelle posséder. Se
lasser d'une possession, c'est se lasser de nous-mêmes. (On peut aussi souffrir
d'une trop grande richesse, - le désir de rejeter, de distribuer peut aussi
s'attribuer le nom d'« amour ».) Lorsque nous voyons souffrir quelqu'un, nous
saisissons volontiers l'occasion qui nous est offerte, pour nous emparer de lui;
c'est ce qui crée par exemple l'homme charitable et apitoyé; lui aussi appelle
« amour » le désir de possession nouvelle éveillé en lui, et il y prend son plaisir,
comme devant une nouvelle conquête qui lui fait signe. Mais c'est l'amour des
sexes qui se révèle de la façon la plus claire comme désir de propriété : celui qui
aime veut posséder, à lui tout seul, la personne qu'il désire, il veut avoir un
pouvoir absolu tant sur son âme que sur son corps, il veut être aimé uniquement
et habiter l'autre âme, y dominer comme ce qu'il y a de plus élevé et de plus
admirable. Si l'on considère que cela ne signifie pas autre chose que d'exclure le
monde entier d'un bien précieux, d'un bonheur et d'une jouissance : que celui
qui aime vise à l'appauvrissement et à la privation de tous les autres
compétiteurs, qu'il vise à devenir le dragon de son trésor, comme le plus
indiscret et le plus égoïste de tous les conquérants et exploiteurs; si l'on
considère enfin que, pour celui qui aime, tout le reste du monde semble
indifférent, pâle, sans valeur et qu'il est prêt à apporter tous les sacrifices, à
troubler toute espèce d'ordre, à mettre à l'arrière-plan tous les intérêts : on
s'étonnera que cette sauvage avidité, cette injustice de l'amour sexuel ait été
glorifiée et divinisée à un tel point et à toutes les époques, oui, que, de cet
amour, on ait fait ressortir l'idée d'amour, en opposition à l'égoïsme, tandis qu'il
est peut-être précisément l'expression la plus naturelle de l'égoïsme. Ici ce furent
apparemment ceux qui ne possédaient pas et qui désiraient posséder qui ont
établi l'usage courant dans la langue - il y en eut probablement toujours de trop.
Ceux qui, sur ce domaine, ont été favorisés par beaucoup de possession et de
satiété, ont bien laissé échapper, de temps en temps, une invective contre le
60« démon furieux », comme disait cet Athénien, le plus aimable et le plus aimé
de tous, Sophocle: mais Eros se mettait toujours à rire de pareils calomniateurs,
- justement ses plus grands favoris. Il y a bien çà et là, sur la terre, une espèce
de continuation de l'amour où ce désir avide que deux personnes ont l'une pour
l'autre fait place à un nouveau désir, à une nouvelle avidité, à une soif
commune, supérieure, d'un idéal placé au-dessus d'elles : mais qui connaît cet
amour? Qui est-ce qui l'a vécu? Son véritable nom est amitié.

L'harmonie avec soi même ça veut dire quoi ?

[[MGK]Enrom]

Je viens de finir Le Procès, de Kafka ; voici mes impressions, à chaud.

Je pense que l'histoire est connue de tous ; si ça n'est pas le cas et que vous ne voulez pas être spoilé, zappez ce paragraphe.
Donc, ce bouquin raconte comment un homme se retrouve du jour au lendemain accusé dans un procès duquel il ne sait rien, pas même les charges qui lui sont reprochées. Jamais il ne pourra entrer en contact avec ses juges, ni influer sur le cours de ce procès dont les arcanes semblent inaccessibles. Dès le début, on apprend qu'il sera finalement exécuté.

Guidé par la quatrième de couverture, j'ai rapidement compris qu'en effet, Kafka décrit dans son oeuvre l'Homme en général, condamné dès qu'il nait à mourir. Et c'est une thèse extrêmement pessimiste, car s'il est effectivement condamné à mourir, ça n'est pas le pire de ses supplices : il est destiné à mourir dans l'incompréhension, sans avoir jamais pu influer sur le cours de ce destin. Josef K., le héros, essaie d'atteindre ses juges par l'intermédiaire d'avocats, il est prêt à s'expliquer, mais ses quelques tentatives restent vaines. Pire, personne n'est jamais capable de lui expliquer qui le poursuit, comment, et pourquoi. Comme si finalement, les grandes questions que l'Homme se pose ne pouvaient jamais trouver de réponse.

Mais K. semble justement abattu un peu trop rapidement. Ses tentatives de réellement s'expliquer sont peu nombreuses et, dès le début, il fait preuve d'une grande arrogance vis-à-vis des petits officiers venus l'arrêter. Tout au long du texte, il ne cesse de dénigrer le procès qui lui est intenté et va même jusqu'à imaginer qu'il s'arrêtera si lui, K., cesse de se rendre à son interrogatoire. Et si, finalement, Kafka venait juste nous rappeler que, face aux questions qui l'habitent, l'Homme doit agir, se dépasser, dès le début de sa vie, même face aux petits tracas quotidiens, pour pouvoir finalement comprendre le sens de la vie (si elle en a un ?) ?
[EDIT : j'ai pas lu Nietzsche, je ne connais pas grand chose à ses thèses ; mais ça ne ressemble pas à son concept du sur-homme ? Ca me semblerait pas aberrant que Kafka ait lu et apprécié ce genre de théorie ?]

Je vais y réfléchir plus longuement, lire un peu de ce qui a été écrit sur le sujet. Dans l'ensemble, c'est un livre passionnant, avec quelques moments moins intenses ; il est à mon avis source d'intenses réflexions et méditations.

[MGK GeorgeS]

Cool que t'ais aimé et réfléchi là-dessus.
Alors je ne suis pas capable de répondre à tes questions. Kafka avait-il bien lu Nietzsche avant d'écrire le Procès ? Je n'en sais rien mais il me semble qu'il ait conçu ce bouquin assez jeune et que Nietzsche n'avait pas encore écrit grand chose. Mais je n'en suis pas sûr du tout et n'ai pas effectué de recherche à ce sujet.
Par contre, je pense que Nietzsche n'a jamais dit que l'homme pouvait finalement "comprendre le sens de sa vie". Même le surhomme, qui peut peut-être ressentir qu'il doit vivre, mais jamais comprendre pourquoi.
Je pense dire des conneries, alors je te conseille de chercher toi-même.

Pour moi, le procès est un des bouquins qui a introduit le thème de l'absurdité de l'existence dans la littérature, et il est pour cela un livre très important. Mais mon avis est très niais.

[MGK GeorgeS]

http://www.dailymotion.com/DanielConver ... oId=xip3u2

Un soldat.

[|MGK|Elsweyr]

C est peu dire que le proces m a hanté ces dernieres semaines. Finalement mon passage devant le "grand jury", ce jour, s est tres bien passé. Kafka s eloigne.

[MGK GeorgeS]

On va fêter ça alors !

Spoiler :

Il n'y avait pas un smiley avec un chapeau de fête et un truc dans la bouche dont j'ai oublié le nom, un truc qui se déploie en faisant un bruit ignoble ?

Spoiler :

Faut faire un truc pour ta touche "'"

[|MGK|Elsweyr]

J ai pas de chez moi en ce moment je me sers de mon telephone.

[MGK GeorgeS]

Sérieux ?
Chez moi c'est ouvert si tu galères.
On pourrait aller voir les beach volleyeuses bander leurs fesses en sirotant des mousses.
Dunkerque en ce moment c'est comme le paradis des musulmans si t'es pas trop regardant sur les hymens

[|MGK|Elsweyr]

Non, en fait je suis à niort pour encore quelques jours, mais j'ai déjà rendu mon appart. De ce fait je vis chez les gens acceptant de m'accueillir. Ce matin j'étais dans l'appart d'un ami absent qui ne m'a pas prévenu que son proprio faisait faire des visites de l'appartement. Petit moment de gêne quand celui-ci a ouvert l'appart sans frapper avec une future locataire potentielle alors que j'étais en tenue nuit. Je précise que l'été ma tenue de nuit est très légère, sauf épilation elle ne pourrait d'ailleurs pas l'être plus. Tout le monde était assez gêné.