Je pense me lancer dans
Dune, que je n'ai jamais lu finalement bien que je croyais me souvenir du contraire. Les réminiscences que j'avais devaient venir du jeu... (
http://www.gamekult.com/tout/jeux/fiche ... 76609.html)
Je suis bien tenté par
la théorie Gaïa que je sais pouvoir me procurer aujourd'hui même, cependant il n'est pas sorti en poche je crois. Autre chose qui me tente bien la trilogie millénium dont je trouve les titres assez exceptionnels.
Coben et Grangé m'inspirent pas trop a priori sans pouvoir vraiment dire pourquoi...
Pour ce qui est de mes gouts, je distingue basiquement deux classes. les bouquins "détente" qui te vident le crane en t'aspirant dans l'intrigue, que tu lis d'une traite comme tu regardes un film (Chattam par exemple), et ceux qui au contraire demandent le temps de les ingérer, ou qui font écho à des questionnements, des thèmes de réflexion chez moi. A ce sujet:
Lichtenberg wrote:Ce pourquoi les hommes retiennent si peu ce qu’ils lisent tient au fait qu’ils pensent trop peu par eux-mêmes ; là où un homme sait bien répéter ce qu’un autre a dit, c’est qu’il y a habituellement réfléchi.
Pas facile de définir cette catégorie de ce fait, puisque cela ne se veut pas une distinction par genre mais plutôt thématique. Un exemple de cette categorie quand même, j'ai lu hier "le voyageur sans bagages" d'Anouilh. Cela m'a donné de quoi machonner pendant mon temps de cerveau disponible au boulot pour quelques jours.
Dans la foulée un petit compte-rendu de cette lecture, puisque j'y suis.
Le voyageur sans bagages de Jean Anouilh donc, est une pièce de théâtre. Je l'ai laissé trainer dans la bibliothèque assez longtemps ne me souvenant plus sur quel conseil j'en avais fait l'acquisition. Cela m'évoquait une vague histoire de vagabond, ce qui ne m'inspirait pas plus que cela. Erreur. Finalement, il y est question d'un homme, "Gaston" qui est amnésique depuis la première guerre mondiale, et donc interné dans un asile. Le directeur de l'asile change et le nouveau venu décide de retrouver la famille du jeune homme d'une trentaine d'années maintenant, plutot que de continuer à l'employer comme jardinier. Cela marque la fin de la vie tranquille mais morne de Gaston. La femme du directeur qui sélectionne les dossiers des familles réclamant de le voir choisit en priorité les bonnes familles, c'est à dire celles susceptibles de récompenser l'asile de leur avoir rendu leur fils. Elle amène donc Gaston dans une famille de la grande bourgeoisie provinciale. Le hasard (le perfide) veux que cette famille soit en fait un nid de perversion derrière des façades de bonnes manières. Gaston y apprend que le fils disparu (qu'ils sont tous persuadé de reconnaitre en sa personne) était un jeune homme de dix huit ans au moment de son départ pour le front et de sa disparition, adepte de la torture sur différentes bestioles, frivole et par dessus le marché "meurtrier". Gaston, amnésique, est un homme différent depuis, aimable animé de sentiments naïfs, et pour ainsi dire il s'est recrée un passé paradisiaque. Face à cette famille qui veut lui faire endosser un passé trop lourd pour ses épaules, il se rebelle, et surtout retrouve à leur contact malsain, les mêmes mots durs, les mêmes aspirations à la bassesse. Je laisse découvrir la suite aux intéressés.
Ce bouquin est je trouve très riche, surtout parce qu'il m'amène sur un terrain que j'aime fréquenter, celui de la mémoire, de l'éducation et de l'origine, avec une petite dose d'atavisme. Il propose une piste de reflexion sur ces thèmes originale et surtout des conclusions à demi-mots qui laissent a chacun le soin de les découvrir. Le tout saupoudré de la dose d'humour nécessaire. Au final dommage que je ne puisse pas remercier celui qui me l'avait conseillé il y a surement longtemps maintenant.
Puisque je passe de la digression à l'âne, je continue, avec u film sur le sujet qui m'a terriblement marqué (c'est surement le film que j'ai le plus vu et revu ^^) L'homme sans passé de Kaurismaki, qui propose une intrigue assez proche, sous une lumière différente. Je développe pas sur ce film ici, peut-être dans le topic cinéma bientôt. C'est vraiment le film par excellence que j'aurais souhaité avoir le génie de faire moi-même :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 45272.html
Pour revenir au sujet, et tenter de répondre à ta question Enrom, comme la rentrée approche et que je serai vraisemblablement bientôt contraint de faire des lectures plus pénibles les unes que les autres très bientôt, je préfère choisir des livres de la première catégorie, qui à coup sur ne seront pas au programme. Donc tes propositions cadrent tout à fait, ainsi que celle d'Eole et Dukon. Je verrais lequel je pourrais me procurer le plus facilement d'ici là. J'aurais peut-être même la possibilité de tout lire avant la date fatidique.
Edit: @Wind, Eole fait des études de sociologie, option Hikikimoris. Ou alors... non, ça me regarde pas... je musèle ma curiosité.